Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 18:34

Le 9 Octobre dernier, j'ai été interrogé par le journal Sud Ouest. Vous trouverez ci-dessous mes réponses. L'article de Sud Ouest du 09/10/2014 peut être consulté ici

 

L’ancien premier adjoint socialiste de Jean Espilondo voit dans les six premiers mois du mandat de Claude Olive des renoncements coûteux pour la ville.

Ancien premier adjoint de Jean Espilondo, le socialiste Guy Mondorge fait aujourd'hui partie du groupe d'opposition. Et il demeure conseiller général d'Anglet Sud, et vice-président du Conseil général. À son tour, il revient sur les six mois qui viennent de s'écouler.

« Sud Ouest. » Avec le recul, quelles vous semblent être les raisons essentielles de la défaite de votre liste aux dernières élections municipales ?

Guy Mondorge. Sans doute avons-nous été un peu trop naïfs. Nous avions des projets indispensables, ambitieux, mais ils ont été, tout au long de leur déroulement, caricaturés, détournés par l'opposition de l'époque devenue majoritaire. Il s'est donc inscrit dans l'esprit des habitants d'Anglet que ces projets allaient à l'encontre de leurs intérêts. Les années à venir rétabliront leur importance. La politique, ce n'est pas forcément être à la remorque des idées de la rue, on a un devoir d'explication, de vision à long terme. Si l'on se contente de caresser dans le sens du poil les égoïsmes individuels, c'est un discours de démagogie.

Que trouvez-vous de positif et de négatif dans l'action de la nouvelle municipalité durant ces six mois ?

On peut dire qu'effectivement Claude Olive a tenu ses promesses. Son programme était, à notre avis, vide de projets, destiné seulement à dire aux Angloys : on va tout calmer, freiner, pour que vous puissiez garder vos repères dans une ville qui évolue trop vite. Tous les projets que nous avions lancés ont donc été arrêtés, voire supprimés. Mais je pense qu'il a été très mal conseillé, qu'il n'avait pas mesuré le coût de ses promesses.

Que voulez-vous dire par là ?

Renoncer à l'écoquartier du Maharin (qui ne coûtait pas un euro au contribuable, le projet s'autofinançant complètement) entraînera des coûts supplémentaires de plusieurs millions d'euros, la gestion, par la Scène nationale de la salle Quintaou, n'amènera aucune économie, bien au contraire. Si elle était gérée par le service public, on pourrait économiser 50 % du budget. Du coup, le maire se voit obligé de revoir à la baisse le projet de vestiaires et de club-house pour les Genêts, à Choisy, et repousse aux calendes grecques le projet de Maison des cultures régionales à Baroja. Ces deux exemples portent le poids de l'inconséquence des promesses faites.

Les conseils de quartiers, symbole de la démocratie participative, devraient vous agréer. Qu'en est-il ?

Disons que c'est un « Allo mairie » amélioré.

Considérez-vous, comme Claude Olive, que la règle consistant à contraindre les promoteurs privés à intégrer 30 % de logements sociaux dans toute opération a montré ses limites, et qu'il faut revenir à des logements purement sociaux ?

C'est un exemple de communication vide. Il y a un PLU toujours applicable. S'il est révisé, il sera remplacé par un PLU intercommunal. Il sera, effectivement, possible aux responsables de l'Agglo et de la Ville de le modifier et de mettre un terme à ce principe des 30 % de logements sociaux et 10 % d'accession à la propriété dans tout programme immobilier. Les promoteurs seront sans doute ravis, ils gagneront davantage d'argent. Du moins s'ils arrivent à vendre. Car, avec cette règle, qui a permis de construire plusieurs centaines de logements locatifs accessibles au plus grand nombre, les promoteurs étaient sûrs d'avoir vendu 40 % des appartements avant même le début des travaux, et de proposer des prix du privé pour les 60 % qui restaient. Il y avait des équilibres gagnant-gagnant.

Qu'est-ce qui vous a choqué, récemment, dans ce domaine du logement ?

C'est l'incohérence des propos du maire lors de l'inauguration des logements Truillet. En campagne, il y a huit mois, il les avait traités de « cages à lapins » et, cette fois, les a cités comme l'exemple même de ce qu'il veut faire demain !

Quelle est l'ambiance, à l'intérieur du groupe d'opposition composé de trois socialistes, de deux communistes, d'un Vert, d'une gaulliste sociale et d'une représentante de la société civile ?

Notre liste était, effectivement, formée d'hommes et de femmes de sensibilités différentes, réunis pour gagner. Dans l'opposition, chacun retrouve sa liberté d'expression.

Comment allez-vous faire pour retourner l'opinion en votre faveur ?

Ce ne sera pas par des attaques personnelles, en « cassant » Claude Olive ou ses adjoints. On ne fera pas de populisme, on va continuer à dire notre vérité, défendre le service public, répéter que tout doit être mis en place pour l'accession du sport et de la culture au plus grand nombre, et qu'en matière de logement tout doit être entrepris pour permettre aux gens d'ici de continuer à vivre ici.

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