Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 14:06

A longueur de pages de quotidiens , de tweets ou de pages facebook on lit le mot « basque » associé au mot « fusion ».
Quand 2 clubs de rugby n’arrivent pas à se maintenir dans l’élite du top 14, le remède est vite trouvé : la fusion dans un club unique « basque ». Effet marketing garanti (…paraît-il…) qui fera venir (…paraît-il…) dans l’escarcelle du nouveau club des millions d’€ . Et en plus attirera de purs produits de la diaspora « basque » venus d’Australie, d’Afrique du Sud ou de Nouvelle Zélande aux noms typiquement basques et enchanteurs.
Quand un club de hand ball féminin angloy-biarrot a du mal à assurer son recrutement et ses fins de mois, la même médecine miracle est envisagée et la presse se met à nouveau à parler d’un grand club « basque » qui va naître en fusionnant avec les bayonnaises.
Et tout cela dans un territoire géographique à l’histoire éminemment gasconne…Mais à Bayonne, Anglet, Biarritz, Boucau, le mot gascon semble avoir un gros défaut : il ne rime pas avec marketing.
Jusqu’au festival Kulture Sport qui intègre le K de Marketing pour faire plus « Bask »

Très honnêtement, je serais basque, je crois que je rentrerais en ébullition de voir ma culture transformée en produit de supermarché du sport professionnel.
J’habiterais en pays landais, je me précipiterais pour échanger ma carte d’abonné de l’AB ou du BO contre celle du stade Montois.
Et je serais un basque de la vallée de la Nive, de la Soule ou de la côte luzienne, j’irais dépenser mes Euskos aux guichets de mon petit club courageux de proximité, qui fait fait jouer des gamins du coin et en fait des hommes, pas des marchandises.

Mais je suis un gascon du BAB. Alors je subis, et au lieu de fondre, je bouillonne. Il me reste heureusement l’Anglet Olympique, qui me prouve qu’on peut monter en division supérieure avec le simple secours de la devise gasconne de ma ville « Mà e Pignada per m’ayda ».

Et j’ai une pensée émue pour ce joli club de près de 1000 adhérents, l’ASPTT Bayonne Côte Basque, qui arrive à vivre sans aucune subvention publique d’une ville de l’Agglo. Et dont les bénévoles ont monté une Peña, la Peña Kikabukoa, dont les petits bénéfices permettent de combler les déficits annuels du club. Comme quoi, la lettre K peut être utile, mais à condition d’en mettre 3 et de l’entourer d’un esprit associatif.

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