Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 13:55

Je clôturerai ce tour d’horizon du bilan de 18 mois de la mandature Olive par le volet qui illustre le mieux sans doute l’impréparation, les erreurs et les reculades qui caractérisent ce mandat municipal.

Le dernier article de Sud Ouest sur la salle Quintaou est l’exemple parfait de la méthode Olive : donner des chiffres (même s’ils sont faux) ou faire des promesses à grand renfort de mensonges ou d’à peu près, d’un ton assuré coupant court à tout débat, afin qu’il en reste quelque chose dans la tête des électeurs, et cela quel que soit le démenti ou les preuves apportées par ses contradicteurs.

Un exemple flagrant : Il nous reproche d’avoir embauché onze personnes pour faire fonctionner cette salle Quintaou. Cette salle Quintaou qu’il a toujours refusée et combattue, traitée de sarcophage, contre laquelle il a tenté de mobiliser les riverains, qu’il trouve aujourd’hui formidable et dont il loue les qualités exceptionnelles. Alors , qui avait raison ?
Son reproche est une caricature absolue,et Mr Olive le sait.
Car les 9 agents, contractuels ou fonctionnaires que nous utilisions (et pas 11), avaient aussi en charge le fonctionnement du chapiteau de Baroja, l’événementiel hors les murs (fête de la musique, festivals des « jours heureux » ou « à mots ouverts, spectacles à la salle St Jean, etc) . Ils s’occupaient même même des temps forts municipaux et assuraient l’entraide sur les Ecuries de Baroja.

Ni lui ni son adjoint n’ont compris que la politique culturelle d’une ville est une complémentarité d’action entre divers services (Expositions, bibliothèque, lieux de spectacle vivant , autres services municipaux ). Ils n’ont pas compris qu’aucun sous-traitant ne peut rendre ce service, ce service public de la Culture. Même pas la Scène Nationale, malgré la qualité de son offre de diffusion.

Pourtant le jour où Mr Olive se trouve devant ses propres contradictions est arrivé. Il a déclaré lors de la présentation de la programmation de la Scène Nationale que la salle Quintaou continuerait à être gérée par la Ville. Il a décidé de ne plus donner les clefs de l’équipement municipal à la Scène Nationale comme il l’avait promis et annoncé à grand coup de trompette. Car il s’est enfin convaincu qu’il avait été très mal conseillé, que la Scène Nationale ne pourrait pas gérer les 200 dates nécessaires à répondre aux sollicitations des associations angloyes, des écoles, des collèges de notre ville. Car ce n’est pas le métier d’une Scène Nationale, ce n’est pas sa mission (Pour mémoire, elle n’assure que 27 dates pour les événements associatifs de la ville de Bayonne dans son théâtre municipal).
Mr Olive a surtout compris que ça allait lui coûter très cher, beaucoup plus cher qu’une gestion municipale. C’est ce qu’il appelle du pragmatisme. Nous disons que c’est sa façon de ne pas vouloir reconnaître que nous avions raison.

Alors il va faire désormais ce que nous avons dit qu’il fallait faire… et ce que nous répétons sans cesse depuis 18 mois.
A un gros détail près : c’est que nous avions décidé et que nous voulions que la programmation de spectacle vivant de la salle soit assurée par le service culture de la Ville. Nous voulions que la Scène Nationale ne soit qu'un partenaire et un invité, sur un nombre de dates à définir, dans le cadre de notre saison culturelle . Sur ce point, il s’obstine et continue à sous-traiter l’offre municipale de spectacle vivant.
A quel prix ? Pour quel budget ? Dans quelles conditions ? C’est encore un mystère…
Et quel a été le véritable bilan artistique et financier de la saison 2014-2015 ? là aussi mystère….

Les arguments de Mr Olive pendant sa campagne n'étaient alors qu'économiques et politiciens...ou plutôt politicards.
18 mois plus tard il prend conscience qu'il a été berné par ses prétendus amis. Il qualifie son revirement de pragmatique alors qu'il n'est que la conséquence de l'impréparation et de l'absence de vision culturelle de son équipe.

Merci à tous ceux qui dans les milieux culturels ou associatifs ont réussi à le faire douter.

Mais que sera demain?


La preuve est faite aujourd’hui qu’il fallait un véritable outil de spectacle vivant à Anglet.
Contre vents et marées, face aux caricatures et aux fausses prophéties de Mr Olive et de ses amis, l’équipe municipale de Jean Espilondo l’a réalisé et inauguré en Janvier 2014.
Plus personne ne critique aujourd’hui la salle Quintaou
La salle Quintaou était un besoin, le besoin d’une culture en famille. C’est aussi une réussite technique, désormais professionnellement reconnue. C’était pour nous l’outil indispensable à une politique culturelle digne d’une ville de 40 000 habitants. Nous sommes heureux que tous les angloys, des plus jeunes aux plus anciens, se soient appropriée ce superbe équipement.
Mais nous ne sommes absolument pas fermés à l’idée que cette salle soit aussi au service de l’agglomération, et de ses grands acteurs culturels, du ballet Malandain aux Chimères ou au Versant, et je ne peux les citer tous
.

Cela dit, une salle de spectacle, même pompeusement rebaptisée « Théâtre », ne fait pas la politique culturelle d’une ville.
Quel sera le devenir des festivals que nous avons créés ?
- Le Festival Jeune Public des Jours Heureux a failli disparaître. Il a été reconduit in-extrémis et à moitié sous-traité à la Scène Nationale.
- « A mots ouverts », le festival des arts de la parole, va être lui aussi sauvé pour un an grâce à la programmation de la bibliothèque d’Anglet.
- Et ne parlons pas des saisons d’émergence des Ecuries de Baroja, qui sont sur le fil du rasoir et ne tiennent que par l’engagement associatif.
Il n’y a plus aucune impulsion de la part du Maire ou de ses adjoints. Hormis peut être encore dans le domaine des expositions d’art plastique.

Le principe de la gratuité de mise à disposition de la salle pour les associations, principe que nous avions fait voter dès 2014, a été jusqu’à aujourd’hui maintenu. Mais qu’en sera-t-il demain ?
Car pour la majorité de Claude Olive, la Culture, ce n’est qu’un coût ! La droite angloye ne considère pas la Culture comme un service public. Et contrôle-t-elle encore quelque chose ?
Comment Mr Olive croit-il sans vérifier aux 28 000 spectateurs comptabilisés à Quintaou par la Scène Nationale la saison dernière ? 26 dates dans une salle de 800 places, ça fait 20800 spectateurs (au maximum) , 12 dates dans la petite salle de 200 places, ça fait 2400 spectateurs. En tout maximum 23200… Et en fidèle spectateur de la Scène , je peux vous assurer que c’était loin d’être toujours plein. Alors, que l’on nous explique….mais la Culture n’est heureusement pas qu’une affaire de chiffres…sauf parfois à Anglet



Le constat est amer : la Scène Nationale remplira Quintaou avec les spectacles qui l’arrangent et assurera son chiffre d’affaire.
Les angloys amateurs de théâtre iront chercher leur bonheur ailleurs, à Biarritz, à Cambo ou à Espelette.
Quant aux enfants et aux familles, ils n’auront qu’à rester devant leur poste de télévision…sauf peut-être 2 petits jours en Mai à Baroja….si l’offre de la sous-traitance n’est pas trop chère….

Ne vous méprenez pas. Nous ne faisons aucune critique de l’offre globale de la Scène Nationale sur le Pays Basque. Elle fait son métier, elle le fait bien, et elle jongle avec les opportunités qui lui sont offertes en terme de salle. Qui le lui reprocherait ?
La pression que met l’Etat pour transformer la Scène Nationale en EPCC est une bonne chose. Car les élus et les collectivités qui financent auront enfin droit au chapitre sur les choix culturels et programmatiques et dirigeront vraiment cet outil au service des citoyens .
Et si cet EPCC est à l’échelle de l’Agglomération, ou même des 2 agglomérations , où même un jour d’un pôle métropolitain s’il voit le jour, nous en serons heureux et nous y travaillerons avec plaisir. Mais il y a encore malheureusement un long chemin à parcourir, malgré ce que veut faire croire Mr Olive, avant que l’Agglomération ne prenne vraiment l’entière compétence culturelle. C’est sans doute dommage.
Quand on voit la difficulté des acteurs culturels du territoire à être compris et accompagnés par les élus aujourd’hui en responsabilité dans nos 5 communes, on peut avoir des doutes forts sur les résultats à court terme.

Il reste une certitude : la politique culturelle d’Anglet est encore de la responsabilité de son maire, qu’il le veuille ou non. Et de son adjoint qui semble plus intéressé par les festivals musicaux de St Jean de Luz que par les affaires angloyes.

Alors, attendons demain et le futur pas en arrière…ou en avant…de nos élus.

Sur ce pas de tango, je clôturerai ce survol du bilan de 18 mois à la Mairie d’Anglet.
Je laisse place à vos questions. Nous essaierons d’éclaircir les points qui ont pu vous paraître obscurs..ou oubliés…

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