A l’époque où l’on pensait que la Terre était plate, on croyait qu’en marchant vers la gauche ou vers la droite, on atteindrait une limite, les bouts du monde… Mais la seule issue de cette marche était le risque de tomber dans le vide ! Depuis que nous savons que notre Terre est ronde, nous savons aussi qu’en allant très loin vers la droite ou la gauche, on a toutes les chances de se rencontrer.
C’est ce qui arrive aujourd’hui à Anglet à nos oppositions de droite et de gauche. Lorsqu’elles parlent en particulier de Culture, elles tombent d’accord sur 4 idées :
- Il ne faut pas une salle culturelle à Anglet, du moins pas où et comme nous souhaitons la faire.
- Le spectacle vivant n’est pas de la culture mais du divertissement
- Il ne fallait surtout rien changer à ce qui se faisait il y a encore 3 ans en matière culturelle, et tout ce qui se fait à Bayonne et Biarritz est bien, largement suffisant et pratique d’accès pour les angloys et leurs associations.
- Il ne faut pas que des mécènes aident le développement culturel de la ville
A ces idées, agitées comme des épouvantails destinés à générer l’inquiétude et à fausser la compréhension, nous répondons par des actes et des preuves tangibles
La politique culturelle de la Ville d’Anglet est aujourd’hui clairement affichée :
- Une Culture pour tous, ouverte à toutes les formes d’expression , une culture proche et accessible, tant par la politique tarifaire que par la médiation vers les publics qui sera proposée. Des spectacles en famille à 6,50€ la place, c’est bien déjà aujourd’hui le marqueur de cette volonté d’ouvrir à tous l’offre culturelle.
- Une réflexion fortement engagée sur le maillage culturel de notre ville, dont l’extension géographique nécessitera la répartition de l’offre culturelle sur le territoire
- L’ambition de privilégier 2 thématiques peu présentes dans l’Agglomération: le spectacle en famille (en particulier Jeune Public) et le chant choral
- Des lieux ayant chacun leur caractère propre
- La prochaine Salle de spectacle et sa salle de répétition et d’expression pour les petites formes . Ces salles seront utilisées aussi bien pour la diffusion professionnelle que pour les besoins de spectacles associatifs, le Théâtre, la musique , la danse, le cirque, la marionnette, l’image, les conférences. En outre le petit théâtre en extérieur permettra également l’expression du Théâtre de rue
- Les Ecuries de Baroja, consacrées aux pratiques associatives culturelles, mais aussi à l’expression de formes émergentes ou au travail de résidences d’artistes
- La Médiathèque , en étroite synergie avec la Salle culturelle et la Galerie Pompidou, qui offre déjà et offrira plus encore , autour de la lecture, de l’audiovisuel et des nouvelles technologie, toute l’animation culturelle liée au livre, au conte , à la musique et à l’image. Rappelons que 95% des propositions culturelles de la bibliothèque sont entièrement gratuites.
- La Villa Béatrix Enéa, appelée à devenir le centre d’exposition de la Ville d’Anglet, un centre d’Art Contemporain vivant et ouvert à tous, tant dans la Villa que dans son parc, et où les actions de médiation seront développées très fortement.
Un premier bilan très prometteur :
Les oppositions peuvent ironiser : 75% d’occupation moyenne d’un chapiteau de 226 places serait la preuve pour elles de l’inutilité à Anglet d’une grande salle de spectacle. Que dire face à la démagogie caricaturale?
Que la fréquentation du Colisée de Biarritz aurait mis un doute sur le bien fondé de la Gare du Midi qui fait aujourd’hui le plein quand Malandain s’y produit. Et que la Luna Negra est le thermomètre de la fréquentation potentielle du Théâtre de Bayonne ?
Notre façon d’envisager les choses est bien différente. Voir un dimanche le chapiteau de Baroja rempli à 100% d’enfants, de parents, de grands parents qui sortent, émerveillés, pour aller poursuivre aux Ecuries par un goûter artistique et terminer l’après midi par des ateliers culturels liés au thème du spectacle, c’est cela qui nous assure que nous allons dans le bon sens.
Voir qu’un lieu qui n’existait pas il y a un an et demi, le Chapiteau, trouve déjà sa notoriété, accueille les spectacles de la Scène Nationale, de l’Orchestre du Conservatoire, se remplit 3 soirs de suite pour la sortie de la coproduction Ville d’Anglet Scène Nationale du Petit Théâtre de Pain, cela aussi nous fait penser que nous sommes dans le vrai. Et en plus de cela 11250 spectateurs qui ont fréquenté le Chapiteau depuis son ouverture il y a 1 an et demi. Ce n’est pas que de l’autosatisfaction, mais une réalité.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ont vu la biennale d’Art cet été, 7500 personnes en visite guidée et 2 œuvres qui ont eu les honneurs de la Foire internationale de l’Art contemporain (FIAC) cet automne dans les jardins des Tuileries à Paris, c’est aussi Anglet qui montre sa vie culturelle et son dynamisme.
Près d’un millier de nouveaux inscrits et près de 7000 emprunts en 2 mois dans notre nouvelle Bibliothèque des plages, c’est aussi la preuve que nos nouvelles propositions culturelles correspondent à un besoin. Il en de même du portage des livres à domicile pour les personnes isolées et des actions de lecture dans les maisons de retraite.
La médiation est aussi un axe fort dont on peut déjà mesurer le succès : 1100 enfants ont ainsi découvert l’exposition Claude Bellegarde au travers d’ateliers spécifiquement conçus pour eux.
Des budgets maîtrisés et cohérents :
Notre majorité municipale a commencé son action en Avril 2008
Nos oppositions viennent aujourd’hui insidieusement mettre en doute la gestion financière de notre action Culturelle.
Mais non ! Nous n’avons pas fait exploser le budget du personnel.
Il était en 2007 de 1,2 million d’€ pour les expositions , les Ecuries,la Bibliothèque et l’action internationale. Il est aujourd’hui de 1,4 million d’€, alors que nous avons lancé les saisons de spectacle qui n’existaient pas avant et déjà recruté le futur Directeur Technique de la Salle Culturelle.
On nous reproche d’avoir baissé les subventions aux associations culturelles… ! Elles sont passées de 111 000€ en 2007 à 198 000€ aujourd’hui…
Entre 2007 et 2011, le budget de la bibliothèque est passé de 159 000€ à 236 000€
Et pendant le même temps, le budget de l’action culturelle est passé, entre 2007 et 2011, de 239 000€ à 718 000€ . Cela nous a permis de lancer nos saisons culturelles sous le chapiteau et de créer ainsi à Anglet une offre de spectacle vivant.
75% des frais de fonctionnement de la future salle sont donc ainsi déjà intégrés au Budget Primitif 2012.
Bien sûr, qui dit spectacles dit recettes. Signe encourageant, dès aujourd’hui et malgré la petite jauge du chapiteau, les recettes sont passées de 760 € en 2007 à 169 000€ en 2011.
La future salle permettra des recettes qui couvriront plus de 30% du budget de fonctionnement, ce qui est la moyenne nationale constatée.
Oui, des saisons de préfiguration, cela sert à apprendre, à adapter les budgets, en quelque sorte à prévoir et s’assurer que nos capacités de travail et de financement sont à la hauteur de nos intentions. Peu de collectivités agissent ainsi. Nous sommes fiers d’avoir su le faire.
Notre budget Culture est donc maîtrisé et cohérent. Il représente en 2012, personnel compris, 6,7% du budget de fonctionnement de la Ville. Nous sommes en train de rattraper le retard pris ces 20 dernières années par rapport à beaucoup de villes de taille équivalente.
Lorsque la salle sera ouverte, il représentera 8,2% (recettes non déduites)
Pas de vaines polémiques : des actes et des engagements :
Il n’est nul besoin de polémiquer, les arguments développés étant en général revanchards ou portés par des ressentiments personnels. Et jamais un mécène quel qu’il soit n’imposera ses choix ou ne pèsera sur la politique culturelle de la ville .
Car les arguments employés sont parfois idéologiques et surprenants : le mécénat culturel par exemple viendrait concurrencer le mécénat sportif… !
Ceux qui disent cela n’ont rien compris du mécénat ou n’en font qu’une question d’argent. A travers les siècles et dans le domaine culturel, le mécène a choisi d’associer son image à l’image de celui ou celle qu’il mécène. Il choisit de valoriser sa propre image tout en aidant le poète ou le peintre à créer. En Sport, c’est l’image du compétiteur, du gagnant que le mécène veut mettre en avant. Dans d’autres actions associatives, sociale, médicale, caritative, écologique, ce sont d’autres images qui sont véhiculées. Pourquoi y aurait-il concurrence entre le mécénat culturel et les autres formes de mécénat ? Toutes les entreprises souhaiteraient-elles véhiculer une image unique ?
Un partenariat culturel avec les mécènes, ce ne sera jamais qu’un petit plus financier pour la Ville, et un grand plus d’image et de qualité pour ceux qui nous accompagneront.
Et les associations savent aussi quels efforts ont été faits pour les accompagner. Au-delà des subventions, c’est le soutien logistique qui les intéressent. En multipliant par 2,5 le temps d’occupations des Ecuries de Baroja, en mettant à leur disposition le chapiteau-spectacle, ses équipements et ses techniciens, nous répondons au maximum à leur demande d’hébergement et de diffusion. Et nous n’oublions pas les cultures régionales, en travaillant avec leurs représentants un important projet, celui de la maison des cultures régionales.
Une politique culturelle forte, éclectique, mais entrant dans le cadre d’un schéma soigneusement construit qui nous permet d’intéresser et de nous faire accompagner financièrement par toutes les tutelles compétentes, Etat, Région, Département, c’était notre volonté lorsque nous avons été élus. Aux 2/3 de notre mandat, nous sommes dans le droit fil de notre feuille de route. Souhaitons avec les angloys que des manœuvres politiciennes sans rapport avec la culture ne viennent pas retarder la livraison de l’outil culturel qu’attend notre ville : sa salle de spectacle.
