Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 13:33

Le 12 Novembre, Mr Lamoure, philosophe angloy assurant un cycle de conférences sous contrat de prestation avec la ville d’Anglet jusqu’en Décembre 2010, a cru bon de publier sur son blog un article me mettant directement en cause .

 

De la morgue à la fatuité, en passant par la bouffonnerie, aucun mot n’est assez dur pour lui à mon encontre pour procéder à un règlement de compte qui n’a rien de philosophique.

Vous trouverez ci dessous le texte publié sur son blog par Mr Lamoure, ainsi que la réponse que je lui ai faite.

 

Sans plus de commentaires, je laisse le lecteur se faire sa propre idée sur la forme et le ton de cette polémique dont j’ai du mal à comprendre la finalité, sinon les sous-entendus politiques qu’elle suppose. 

 

 

Voici l’article dans son intégralité (illustration incluse):


REMERCIEPORTE

 

Après bien des atermoiements, le directeur de la bibliothèque d'Anglet, M. François Rosfelter, a enfin daigné m'informer de la décision qu'il avait prise, sous l'autorité de M. Poties, directeur de la culture à Anglet, et de M. Mondorge, adjoint à la culture de la ville d'Anglet, concernant la poursuite ou l'arrêt des ateliers de philosophie.

Ils ont donc décidé de mettre un terme aux ateliers de philosophie et à notre collaboration. La raison principale invoquée par M. Rosfelter est qu'on lui a demandé de renouveler les animations proposées dans le cadre de la bibliothèque. Il n'a pas cru devoir opposer une résistance quelconque à cette demande d'interrompre les ateliers de philosophie.

Étrange procédé. Changer ce qui ne fonctionne pas ou mal ou qui s'essouffle est dans l'ordre des choses. Mettre un terme à une initiative originale qui rencontre un vif succès est plus difficile à concevoir. ?D'autant plus qu'il y a un an environ, M. Rosfelter se félicitait de ces ateliers et entendait maintenir mordicus les deux qui restaient après qu'il ait été décidé de stopper le troisième.

Le temps passe, les paroles et les engagements aussi. On pensait avoir entrepris un travail de fond, établi sur des convictions et une vision communes, on découvre que tout n'est qu'affaire de circonstances et d'opportunités.

Bien entendu, je ne tombe pas des nues. Il y a eu des signes avant-coureurs qui m'indiquaient que j'étais dans le collimateur de ces bons messieurs. Visiblement, ma présence et mon activité les dérangeaient. Ainsi, il avait fallu toute la force de caractère et de conviction de Mesdames Bénavidès et Borda pour permettre aux conférences de philosophie de Baroja de connaître une nouvelle édition en 2009-2010.

Pourtant, ces messieurs ignoraient tout de ce que nous proposions à Baroja. Nous n'avons pas eu l'honneur, durant ces 4 années et près de 40 conférences, d'avoir une seule fois la visite de M. Mondorge, homme de culture comme chacun sait et d'une curiosité insatiable. Pas plus que M. Poties, en une saison et 10 conférences, n'a trouvé le temps une seule fois de venir écouter un conférencier de ce cycle. Que craignaient-ils ? La réflexion n'est pas contagieuse à ma connaissance. Pour les amateurs de bouffonneries, je rappelle que ces deux personnes président aux destinées de la culture à Anglet.

Bref, je donnais de l'urticaire à ce noble aréopage serviteur du bien commun et des valeurs de l'esprit L'un des plus démangés s'est révélé être M. Mondorge dont l'épiderme est extrêmement sensible. Il s'est ainsi fendu d'un texte plein de morgue et de fatuité dont vous pouvez encore apprécier le style et le ton sur son blog. J'avais, il est vrai, commis un crime de lèse-majesté en prenant position dans le journal Sud-Ouest, à la suite de la mise à l'écart de Mme Bénavidès alors directrice de la culture à Anglet. Il est vrai qu'aujourd'hui elle ne l'est plus. Tout comme Mme Borda n'est plus adjointe à la culture.

Décidément, encore cette satanée manie du changement...

 

 

Voici la réponse que j’ai envoyée sur le blog de Mr Lamoure:

 

Je respecte entièrement votre liberté d'expression, mais à la seule condition que soit rappelé l'ensemble des propos tenus dans le passé, y compris les vôtres dans la presse.
Je peux par ailleurs vous assurer que la vie publique laisse peu de temps, et oblige à choisir. Si vous ne m'avez jamais vu à vos ateliers de philosophie, ce n'est ni par snobisme, ni par fatuité, ni par désaccord avec vos idées ou votre façon de les défendre, ni par manque de curiosité. C'est simplement parce que j'ai consacré mes moments de liberté à d'autres formes d'éveil culturel ou de découvertes intellectuelles, effectivement par choix, mais sans notion de hiérarchie entre ces formes. Je pourrais vous opposer aussi que je ne crois pas vous avoir croisé non plus dans les lieux où je me suis trouvé et où je me trouve encore, que ce soit dans les théâtres de Bayonne ou Boucau, ou sous le chapiteau de Baroja, ou encore dans les nombreux concerts dans nos églises angloyes. Peut-être êtes vous ailleurs, ou ne vous ai-je simplement pas vu. Mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais pensé en faire un article sur mon blog.

Avant d'être adjoint à la culture, je peux vous assurer ne m'être jamais mêlé des choix ou décisions de Mme Borda en matière de culture. Contrairement à ce que vous pensez peut-être ou à ce que l'on vous aura raconté. La mission de Mme Borda était d'ailleurs de traduire notre programme politique. Il n'incluait pas une rupture avec les programmations du passé, mais le souhait d'une évolution et d'un élargissement de l'offre.
Nous lui faisions confiance, jusqu'au jour où elle a affirmé ne plus être d'accord sur les choix d'une majorité qu'elle ne veut pourtant pas quitter. C'était son problème. Pas le vôtre.

Vous me taxez de fatuité, mais c'est vous donner beaucoup d'importance de penser que votre activité me dérangeait.

Ce qui me dérange, c'est que vous n'assumiez pas aujourd'hui vos choix et que vous médiatisiez votre dépit. C'est vous qui avez décidé de cesser votre activité à Baroja en prenant fait et cause pour les points de vue de Mmes Borda et Benavides.
J'en ai personnellement déduit votre défiance envers nous, point sur lequel je ne me trompais pas au vu des mots définitifs que vous employez à mon égard. Je ne vois pas ce qui vous autorise à vous gausser, sans me connaitre le moins du monde,  de "Monsieur Mondorge, homme de culture comme chacun sait".
Je ne suis sans doute pas un philosophe, donc je ne me suis jamais permis de juger de la qualité de votre travail ou du niveau de votre culture philosophique. Par contre je suis un homme et je regarde comment s'expriment ou réagissent les femmes et les hommes qui m'entourent. Je suis très déçu que vous n'apportiez aucun recul aux évènements.
Non, vous n'avez pas été remercié. Votre contrat s'est simplement terminé.
Non je ne suis pas Schwarzeneger, je ne crois d'ailleurs pas être un conservateur.
Non , je n'ai jamais dit "toi tu sors". Mais vous,  vous avez dit "Moi, j'arrête"

Les mots employés et la forme utilisée dans cet article sont aigres et mesquins. Cela me déçoit de la part d'un philosophe. Il parait que nous avons tous une porte dans le dos par où s'échappent un jour les mots trop longtemps contenus. Votre blog est sans doute cette porte.
Dommage. Ce n'est pas le meilleur moyen de rendre crédible votre envie de collaborer avec la Ville d'Anglet.

Guy Mondorge 

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